15 juil. 2016

Interview d'Auteur - Agnès Marot


Coucou ! 
Je vous parle aujourd'hui d'une jeune auteure jeunesse : Agnès Marot. 
Je l'ai découverte en lisant un de ses romans I.R.L et je me suis dit que ça serait sympa de l'interviewer comme ça j'en apprendrai plus sur elle et vous aussi par la même occasion !



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♦ Bonjour Agnès ! Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?


Bonjour ! Agnès Marot, 26 ans, auteure jeunesse. Ma panthère de poche me fait comprendre en se vautrant sur le clavier que je ne dois pas l’oublier, donc je vous présente aussi Wooky, qui fait faire croire qu’elle écrit mes romans à ma place (traîtresse !).
Je viens de publier mon 5e roman : I.R.L., aux éditions Gulf Stream? J’ai également écrit De l’autre côté du mur et Notes pour un monde meilleur aux éditions du Chat Noir, La Couleur de l’aube aux éditions Armada, et Le Secret des Bois-Noirs aux éditions Imaginemos.
Vous savez tout ! (Ou presque.)



♦ Quand avez-vous commencé à écrire ? Comment cette envie d'écrire est venue jusqu'à vous ? 
 

Je me souviens avoir écrit un « roman » quand j’étais en CM2, et je n’en étais pas à ma première histoire… J’ai toujours eu envie de raconter mes propres récits. C’est cliché, mais c’est vrai !
J’ai écrit surtout des textes courts et des poèmes au collège, puis un premier roman au lycée (impubliable, évidemment). Ensuite, pendant mes études, j’ai arrêté d’écrire pendant trois ans, faute de temps mais aussi parce que j’étudiais les classiques et qu’ils étaient tellement magistraux que l’écriture me paraissait insurmontable. Et puis arrivée en Master édition, quand j’ai redécouvert le plaisir de la littérature de l’imaginaire et pour les jeunes adultes, je me suis dit qu’après tout je n’avais pas besoin d’être Italo Calvino ou Gérard de Nerval pour donner du plaisir à mes lecteurs. Du coup, je me suis remise à écrire, avec la ferme intention d’aller au bout cette fois. J’ai eu la chance de tomber à ce moment-là sur le forum de CoCyclics, qui m’a aidée à aller jusqu’au bout et m’a donné des clés pour m’améliorer, pour apprendre à corriger un roman. Et, surtout, j’y ai trouvé des gens qui comprenaient l’écriture, ses joies et ses douleurs. Tout à coup, écrire n’était plus un acte solitaire, mais un partage. C’est comme ça qu’est née La Couleur de l’aube !

   
♦ Quelles sont vos influences ? Vos livres préférés ? Quels livres vous ont marqué en tant qu'auteur et lectrice ?

 
Mes goûts varient beaucoup dans le temps, alors c’est difficile de répondre à cette question. J’ai des influences variées selon les romans : The Truman Show et Chloé Delaume (entre autres) pour I.R.L., la série Eurêka pour De l’autre côté du mur et les Notes pour un monde meilleur, Robert Margerit pour Le Secret des Bois-Noirs...
Mais il y a quatre romans qui influencent vraiment mon écriture, auxquels je pense souvent quand j’écris :

- L’oeuvre de Francis Berthelot en général : un style magistral et fluide à la fois, une structure complexe, qui a un sens, et qu’on sent à peine à la lecture. Je veux écrire comme ça quand je serai grande !

- Hunger Games de Suzanne Collins, car il a été ma première dystopie, et que les thèmes de société évoqués font beaucoup écho à mes propres réflexions. Ce roman a profondément changé ma manière d’écrire, et je retrouve des influences dans chacun de mes romans depuis, qui ne sont même pas voulues !

- Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur. Un jeu à la fois amusant et bourré de réflexions sur la littérature et la lecture. Depuis que je l’ai lu, j’y pense très souvent.

- Plus récent : Americanah, pour le thème du racisme et de la différence en général, particulièrement bien traité. Un thème qui me parle et m’interpelle, et qui va se retrouver dans plusieurs de mes romans en projet actuellement.


♦ Selon vous, qu'est-ce qui fait un bon roman ? 
 

L’émotion ! 
Je peux pardonner une structure bancale, une intrigue banale ou un personnage un peu plat si l’auteur arrive à me faire vibrer (par forcément pleurer, mais vivre le roman comme si j’y étais). 
Cela dit, c’est difficile de vibrer si on passe son temps à s’énerver sur les défauts du récit, donc ça ne fait pas tout quand même :)


♦ Si vous aviez la possibilité de changer la fin d'un seul roman, lequel modifieriez-vous ?


Et je danse, aussi, de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Bondoux. Parce que j’ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman, mais que la dernière partie (très courte) était en trop par rapport à ce dont j’avais envie pour cette lecture. Je couperais donc un peu plus tôt.

 
♦ Je me demande, en tant que petite lectrice d'I.R.L, comment ce roman est-il né ? Quel a été l'élément déclencheur ? 


Plusieurs, en fait !
J’ai coutume de dire que l’idée de la naissance d'IRL est expliquée dans le roman, quand on découvre pourquoi Chloé s’appelle Chloé. 
Une réflexion sur les jeux de simulation, la relation maître/personnage (aussi valable dans l’écriture) me travaillait depuis longtemps, ainsi que le thème de la télé-réalité, de la TV de masse, avec son côté très voyeuriste. Le jour où j’ai compris que ces deux réflexions étaient en fait très proches l’une de l’autre, que les mêmes mécanismes psychologiques les dirigeaient, j’ai eu l’idée du concept de Play Your Life - et d'I.R.L.


♦ Combien de temps vous a-t-il fallu pour écrire I.R.L ?


Beaucoup !
Je n’ai pas compté, sérieusement, parce qu’il y a eu énormément de versions. C’était au départ une trilogie, que j’ai réécrite plusieurs fois, avant d’en faire un one-shot.
Entre temps j’ai écrit d’autres romans et eu des périodes sans écriture… 
Je viens de fouiller dans mes mails pour retrouver la date : j’ai eu le premier embryon d’idée en février 2013 !


♦ Les personnes de votre entourage se retrouvent-elles parfois dans vos livres ?


Oui ! J’adore leur faire des clins d’oeil… Comme, bien sûr, celui à ma chère Cindy Van Wilder, qui a droit à son propre personnage dans I.R.L. Bien sûr je modifie certains très de caractère / l’histoire de leur vie pour les besoins du récit, mais j’en garde assez pour qu’ils sachent que je parle bien d’eux. 
C’est mon petit jeu !
D’ailleurs, vous pouvez vous amuser à chercher les références aux copines auteures dans mes romans (ou leurs titres de livres glissés dans une phrase). Un Carambar à celui ou celle qui les retrouvera toutes !


♦ A quel moment préférez-vous écrire ? Avez-vous un rituel d'écriture ? Des horaires fixes ?


Ca dépend des jours. En ce moment, plutôt le matin (je m’y mets juste après avoir fini de répondre !), d’autres fois c’est la nuit, d’autres fois c’est dès que j’ai un moment de libre. Ma seule contrainte est d’avoir au moins deux heures devant moins, car je déteste n’écrire que quelques minutes (il me faut du temps pour rentrer dans mon texte).
Sinon, tout est possible !


♦ Préparez-vous vos textes à l'aide de plans, de brouillons ou bien écrivez-vous au feeling ?


Le feeling, principalement. Mon personnage est bien défini dans ma tête, et j’ai à l’écrit une situation initiale assez précise, une fin, et ce que j’appelle une « courbe d’évolution de mon personnage » (à savoir : la façon dont il va changer au fil du récit et des événements) ; j’ai aussi souvent un gros tournant du récit en tête.
A part ça, je planifie progressivement mes chapitres à mesure que j’écris, et le feeling fait une grosse partie du boulot.


♦ Vous êtes présente sur les réseaux sociaux, vous tenez également un blog et vous partagez même des conseils d'écriture. Est-ce important pour vous de garder un lien avec vos lecteurs ? 


Oui, bien sûr ! J’adore échanger avec eux, savoir ce qu’ils ont pensé de mes romans bien sûr, mais pas seulement. Je vis l’écriture comme un acte de partage, et ça passe aussi par la connaissance de mes lecteurs, voir ce qu’ils aiment, ce qu’ils craignent, leurs rêves, etc. Et puis, ils me dosent une telle dose d’amour que je leur dois bien ça ! 


♦ Quels sont vos futurs projets ?


Un roman de Young Adult contemporain, dont je termine actuellement le premier jet. L’histoire d’une boiteuse qui décide que ce n’est pas parce qu’elle est handicapée qu’elle ne peut pas devenir une superhéroïne, et qui décide de partir dans un road-trip un peu dingue au Far West pour sauver sa soeur… Nom de code : A la petite cuillère.

 

♦ Dernière question, quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes auteurs ?


De ne rien lâcher ! L’écriture, c’est aussi de la réécriture, des corrections, des refus, du travail, d’autres refus, un « oui », et encore du travail. Et si, comme moi, vous trouvez ça difficile, entourez-vous de gens qui vous comprendront et seront à même de vous soutenir et de vous donner des coups de pied au fesse quand vous en aurez besoin. 
Vos histoires valent la peine d’être partagées !



Si vous voulez en savoir encore plus, je vous laisse le lien de son blog et de son compte twitter.


Et voilà ! Fin de l'interview ^-^ J'espère que ça vous aura plu.
Merci Agnès pour l'interview et bonne chance pour la suite !

4 commentaires:

  1. J'adore cette auteure, elle es adorable et son livre I.R.L est une tuerie :)

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    1. Je suis complètement d'accord, I.R.L est tellement bien. ♡

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  2. Je n'ai pas encore découvert cette auteure mais IRL me tente vraiment énormément ! C'est vraiment chouette de connaître un peu plus Agnès Marot :) Merci pour cette interview :D

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    1. De rien ! ♡
      Il est vrai que c'est toujours intéressant d'en connaître plus sur les auteurs. Je trouve qu'on comprend mieux leurs livres en les connaissant. En tout cas, je suis contente de voir que cette interview t'ait plu ! ^^

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