Coucou !
Je vous parle aujourd'hui d'une jeune auteure jeunesse : Agnès Marot.
Je l'ai découverte en lisant un de ses romans I.R.L et je me suis dit que ça serait sympa de l'interviewer comme ça j'en apprendrai plus sur elle et vous aussi par la même occasion !
Je vous parle aujourd'hui d'une jeune auteure jeunesse : Agnès Marot.
Je l'ai découverte en lisant un de ses romans I.R.L et je me suis dit que ça serait sympa de l'interviewer comme ça j'en apprendrai plus sur elle et vous aussi par la même occasion !
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♦ Bonjour
Agnès ! Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?
Bonjour
! Agnès Marot, 26 ans, auteure jeunesse. Ma panthère de poche me
fait comprendre en se vautrant sur le clavier que je ne dois pas
l’oublier, donc je vous présente aussi Wooky, qui fait faire
croire qu’elle écrit mes romans à ma place (traîtresse !).
Je
viens de publier mon 5e roman : I.R.L., aux éditions Gulf
Stream? J’ai également écrit De l’autre côté du mur et
Notes pour un monde meilleur aux éditions du Chat Noir,
La Couleur de l’aube aux éditions Armada, et Le
Secret des Bois-Noirs aux éditions Imaginemos.
Vous
savez tout ! (Ou presque.)
♦ Quand
avez-vous commencé à écrire ? Comment cette envie d'écrire est
venue jusqu'à vous ?
Je
me souviens avoir écrit un « roman » quand j’étais en
CM2, et je n’en étais pas à ma première histoire… J’ai
toujours eu envie de raconter mes propres récits. C’est cliché,
mais c’est vrai !
J’ai
écrit surtout des textes courts et des poèmes au collège, puis un
premier roman au lycée (impubliable, évidemment). Ensuite, pendant
mes études, j’ai arrêté d’écrire pendant trois ans, faute de
temps mais aussi parce que j’étudiais les classiques et qu’ils
étaient tellement magistraux que l’écriture me paraissait
insurmontable. Et puis arrivée en Master édition, quand j’ai
redécouvert le plaisir de la littérature de l’imaginaire et pour
les jeunes adultes, je me suis dit qu’après tout je n’avais pas
besoin d’être Italo Calvino ou Gérard de Nerval pour donner du
plaisir à mes lecteurs. Du coup, je me suis remise à écrire, avec
la ferme intention d’aller au bout cette fois. J’ai eu la chance
de tomber à ce moment-là sur le forum de CoCyclics, qui m’a aidée
à aller jusqu’au bout et m’a donné des clés pour m’améliorer,
pour apprendre à corriger un roman. Et, surtout, j’y ai trouvé
des gens qui comprenaient l’écriture, ses joies et ses douleurs.
Tout à coup, écrire n’était plus un acte solitaire, mais un
partage. C’est comme ça qu’est née La Couleur de l’aube !
♦ Quelles
sont vos influences ? Vos livres préférés ? Quels livres vous ont
marqué en tant qu'auteur et lectrice ?
Mes
goûts varient beaucoup dans le temps, alors c’est difficile de
répondre à cette question. J’ai des influences variées selon les
romans : The Truman Show et Chloé Delaume (entre autres) pour
I.R.L., la série Eurêka pour De l’autre
côté du mur et les Notes pour un monde meilleur,
Robert Margerit pour Le Secret des Bois-Noirs...
Mais
il y a quatre romans qui influencent vraiment mon écriture, auxquels
je pense souvent quand j’écris :
-
L’oeuvre de Francis Berthelot en général : un style magistral et
fluide à la fois, une structure complexe, qui a un sens, et qu’on
sent à peine à la lecture. Je veux écrire comme ça quand je serai
grande !
-
Hunger Games de Suzanne Collins, car il a été ma première
dystopie, et que les thèmes de société évoqués font beaucoup
écho à mes propres réflexions. Ce roman a profondément changé ma
manière d’écrire, et je retrouve des influences dans chacun de
mes romans depuis, qui ne sont même pas voulues !
-
Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur. Un jeu à
la fois amusant et bourré de réflexions sur la littérature et la
lecture. Depuis que je l’ai lu, j’y pense très souvent.
-
Plus récent : Americanah, pour le thème du racisme et de la
différence en général, particulièrement bien traité. Un thème
qui me parle et m’interpelle, et qui va se retrouver dans plusieurs
de mes romans en projet actuellement.
♦ Selon
vous, qu'est-ce qui fait un bon roman ?
L’émotion
!
Je
peux pardonner une structure bancale, une intrigue banale ou un
personnage un peu plat si l’auteur arrive à me faire vibrer (par
forcément pleurer, mais vivre le roman comme si j’y
étais).
Cela
dit, c’est difficile de vibrer si on passe son temps à s’énerver
sur les défauts du récit, donc ça ne fait pas tout quand même :)
♦ Si
vous aviez la possibilité de changer la fin d'un seul roman, lequel
modifieriez-vous ?
Et
je danse, aussi, de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Bondoux.
Parce que j’ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman, mais que
la dernière partie (très courte) était en trop par rapport à ce
dont j’avais envie pour cette lecture. Je couperais donc un peu
plus tôt.
♦ Je
me demande, en tant que petite lectrice d'I.R.L, comment ce roman
est-il né ? Quel a été l'élément déclencheur ?
Plusieurs,
en fait !
J’ai
coutume de dire que l’idée de la naissance d'IRL est expliquée
dans le roman, quand on découvre pourquoi Chloé s’appelle Chloé.
Une
réflexion sur les jeux de simulation, la relation maître/personnage
(aussi valable dans l’écriture) me travaillait depuis longtemps,
ainsi que le thème de la télé-réalité, de la TV de masse, avec
son côté très voyeuriste. Le jour où j’ai compris que ces deux
réflexions étaient en fait très proches l’une de l’autre, que
les mêmes mécanismes psychologiques les dirigeaient, j’ai eu
l’idée du concept de Play Your Life - et d'I.R.L.
♦ Combien
de temps vous a-t-il fallu pour écrire I.R.L ?
Beaucoup
!
Je
n’ai pas compté, sérieusement, parce qu’il y a eu énormément
de versions. C’était au départ une trilogie, que j’ai réécrite
plusieurs fois, avant d’en faire un one-shot.
Entre
temps j’ai écrit d’autres romans et eu des périodes sans
écriture…
Je
viens de fouiller dans mes mails pour retrouver la date : j’ai eu
le premier embryon d’idée en février 2013 !
♦ Les
personnes de votre entourage se retrouvent-elles parfois dans vos
livres ?
Oui
! J’adore leur faire des clins d’oeil… Comme, bien sûr, celui
à ma chère Cindy Van Wilder, qui a droit à son propre personnage
dans I.R.L. Bien sûr je modifie certains très de
caractère / l’histoire de leur vie pour les besoins du récit,
mais j’en garde assez pour qu’ils sachent que je parle bien
d’eux.
C’est
mon petit jeu !
D’ailleurs,
vous pouvez vous amuser à chercher les références aux copines
auteures dans mes romans (ou leurs titres de livres glissés dans une
phrase). Un Carambar à celui ou celle qui les retrouvera toutes !
♦ A
quel moment préférez-vous écrire ? Avez-vous un rituel d'écriture
? Des horaires fixes ?
Ca
dépend des jours. En ce moment, plutôt le matin (je m’y mets
juste après avoir fini de répondre !), d’autres fois c’est la
nuit, d’autres fois c’est dès que j’ai un moment de libre. Ma
seule contrainte est d’avoir au moins deux heures devant moins, car
je déteste n’écrire que quelques minutes (il me faut du temps
pour rentrer dans mon texte).
Sinon,
tout est possible !
♦ Préparez-vous
vos textes à l'aide de plans, de brouillons ou bien écrivez-vous au
feeling ?
Le
feeling, principalement. Mon personnage est bien défini dans ma
tête, et j’ai à l’écrit une situation initiale assez précise,
une fin, et ce que j’appelle une « courbe d’évolution de
mon personnage » (à savoir : la façon dont il va changer au
fil du récit et des événements) ; j’ai aussi souvent un gros
tournant du récit en tête.
A
part ça, je planifie progressivement mes chapitres à mesure que
j’écris, et le feeling fait une grosse partie du boulot.
♦ Vous
êtes présente sur les réseaux sociaux, vous tenez également un
blog et vous partagez même des conseils d'écriture. Est-ce
important pour vous de garder un lien avec vos lecteurs ?
Oui,
bien sûr ! J’adore échanger avec eux, savoir ce qu’ils ont
pensé de mes romans bien sûr, mais pas seulement. Je vis l’écriture
comme un acte de partage, et ça passe aussi par la connaissance de
mes lecteurs, voir ce qu’ils aiment, ce qu’ils craignent, leurs
rêves, etc. Et puis, ils me dosent une telle dose d’amour que je
leur dois bien ça !
♦ Quels sont vos futurs projets ?
Un roman de Young Adult contemporain, dont je termine actuellement
le premier jet. L’histoire d’une boiteuse qui décide que ce n’est pas
parce qu’elle est handicapée qu’elle ne peut pas devenir une
superhéroïne, et qui décide de partir dans un road-trip
un peu dingue au Far West pour sauver sa soeur… Nom de code : A la petite cuillère.
♦ Dernière
question, quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes auteurs ?
De
ne rien lâcher ! L’écriture, c’est aussi de la réécriture,
des corrections, des refus, du travail, d’autres refus, un « oui »,
et encore du travail. Et si, comme moi, vous trouvez ça difficile,
entourez-vous de gens qui vous comprendront et seront à même de
vous soutenir et de vous donner des coups de pied au fesse quand vous
en aurez besoin.
Vos
histoires valent la peine d’être partagées !
Si vous voulez en savoir encore plus, je vous laisse le lien de son blog et de son compte twitter.
Et voilà ! Fin de l'interview ^-^ J'espère que ça vous aura plu.
Merci Agnès pour l'interview et bonne chance pour la suite !
J'adore cette auteure, elle es adorable et son livre I.R.L est une tuerie :)
RépondreSupprimerJe suis complètement d'accord, I.R.L est tellement bien. ♡
SupprimerJe n'ai pas encore découvert cette auteure mais IRL me tente vraiment énormément ! C'est vraiment chouette de connaître un peu plus Agnès Marot :) Merci pour cette interview :D
RépondreSupprimerDe rien ! ♡
SupprimerIl est vrai que c'est toujours intéressant d'en connaître plus sur les auteurs. Je trouve qu'on comprend mieux leurs livres en les connaissant. En tout cas, je suis contente de voir que cette interview t'ait plu ! ^^